vendredi 24 août 2007

surfer intelligent

A partir de quel moment surfer sur le web n'est pas seulement dériver mais fabriquer de la pensée ? A partir de quel moment la navigation pertinente, inscrite dans une démarche choisie et constructive ne vient-elle pas se laisser aller à dériver, malgré elle, par manque de constance dans l'attention ou parce que c'est simplement irréversible dans cette vastitude ?

Risque du navigateur qui dispose peut-être d'une boussole mais se trouve confronté à un épais brouillard, au bruit des vagues, parfois à la tempête, parfois au seul bruit de ses propres rames dans l'eau et qu'il prenait pour un message ou qui seulement le perturbe ; risque de l'explorateur trop curieux qui s'attarde à regarder de trop près l'iceberg coupant, ou bien à ouvrir cette caisse qui flottait sur la mer d'incertitude et dérivait elle-même... souvenir d'un naufrage antérieur.
Objets retrouvés, mis à la lumière, surprises.

Mais quelles surprises utiles ?

Je partais pour les Indes j'arrive en Amérique.

Signes reliés. Il faudra savoir retrouver le chemin.
Rencontres multiples, il faut savoir interpréter.

On nous dit que bientôt les machines d'Internet sauront interpréter seules à partir d'immenses banques de données et de mots clés collectés à travers le Monde.
Sur quel objet s'appuiera alors ma pensée ?
Peut-on tenir sa pensée en marchant sans cesse dans un univers instable, flottant, mouvant, changeant ?

mardi 21 août 2007

L'oeil et le bon

J'avais un oncle qui disait qu'il fallait toujours regarder devant ses pieds dans la rue et qu'ainsi, on pouvait souvent trouver de la monnaie ou des billets perdus par autrui.
Ce faisant, il tombait sur de nombreux objets imprévus qui l'engageaient parfois dans des projets inattendus dont le premier était le plus souvent de repasser au même endroit...

dimanche 19 août 2007

petits papiers et post it

Des petites papiers, des post-it, des mémos, des carnets, des cahiers, des agendas...
Je continue d'avoir recours à différents types d'écrits...
J'y écris selon le besoin au crayon, avec des couleurs, des surligneurs...
Parfois des tableaux, des schémas, des dessins ou des organigrammes...
L'informatique ne me satisfait pas pleinement à cet égard. Ses outils sont encore lourds ou univoques, peu souples ou rapides. Ils communiquent souvent plus qu'ils n'aident à réfléchir et contiennent nombre de parasites...
La pratique du "tag" par exemple s'oppose un peu à ma volonté d'organiser, différencier...
Réflexe cartésien, peut-être réducteur mais j'ai besoin de trier et prendre mes repères.
Je n'aime guère les strates, les empilements. Je préfère les tableaux et les affiches aux classeurs fermés.
C'est peut-être contradictoire avec le souci de classer ou d'organiser.
Mais tous ces documents ces prises de notes tendent à envahir. Combat entre ordre et désordre. Je crée du désordre pour tenter d'organiser et de penser ma pensée.
Leur statut à ces écrits est souvent provisoire voire aléatoire lorsqu'ils sont portés sur de trop petits papiers, gribouillés dans l'urgence...
Pourtant, ils sont souvent posés non seulement pour mémoire mais pour être reliés ensuite au fil de la réflexion, de l'association d'idées.
La douche comme le métro sont des lieux propices au surgissement d'idées, de pistes à explorer, d'essais à mener... avec l'ennui que ces lieux ne sont guère favorables à la prise de note. Peur d'oublier. Précipitation. Sortir. Se poser. Trouver un crayon. C'est trop tard. Fulgurance ? J'ai oublié.
Ou pire encore, formule surgie qui retrouvée plus tard deviendra niaise ou banale. C'était bien la peine de courir.
Ces petits papiers sont-ils des TOC qui traduisent la crainte doublier parmi "tout ce qu'il y a à penser ?".
Un tri d'usage s'opère pourtant et la poubelle finira par gagner. Papier gâché.
A moins que, plus drôle encore, une opération d'enquête intime ne contraigne à tenter de décrypter ce que ce petit papier collé a voulu dire et ce qu'il voulait engager...
De quoi je me parlais ? de quoi je me pensais ?